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Die heutige Etappe bringt uns vom Valser Tal über den Tomülpass zum Safiental. Zuerst steigt der Pfad ober Vals durch den Wald, durch Weiden und den Riedboda bis zur Alp Tomül. Von der Alp zum Pass geht es über einen breiten Weg ganz gemütlich bis zum Pass. Von dort sieht man die imposante Pizzas d’Anarosa und auch die nächste Strecke. Vom Pass führt uns dann den Polenweg bis zum Turrahus.
L’étape nous menant à Vals devait être l’étape la plus longue. L’itinéraire prévu nous emmenait au fond du Val Lumnezia, à Pardatsch, à travers l’Alp Patnaul puis à la Fuorcla da Patnaul (2772 m) avant de redescendre sur Vals. Malheureusement, le sentier traversant l’Alp Patnaul était fermé pour des raisons de sécurité. Ce dernier traverse un alpage protégé par des chiens de troupeaux. Si les comportements et les règles décrits sur les panneaux d’affichages sont respectés, ces alpage peuvent être traversés sans danger; mais ce dernier était complètement fermé…
Déçus de rater une des plus belle étape, nous nous résignons à une alternative. Nous longeons donc la route jusqu’à Vrin, traversons Surin puis Silgin avant de monter dans la forêt et les pâturages jusqu’à l’Alp Silgin (pt. 1811 m). Nous avançons ensuite à flanc de coteau jusqu’à l’arrête puis la suivons pour redescendre jusqu’à Uors. Nous rejoignons ensuite Vals avec le car postal. À bon entendeur: ce sentier n’est que partiellement balisé et fortement déconseillé par temps humide!
Nous aurons cependant fait une découverte: Vrin a reçu en 1998 le prix Wakker. Ce prix, décerné chaque année par Patrimoine suisse:
“distingue des communes qui peuvent se prévaloir d’un développement urbanistique de qualité. L’attention est surtout portée aux communes qui poursuivent leur développement selon des critères contemporains: en favorisant la qualité des espaces publics et architecturale des nouvelles constructions, en réservant un traitement respectueux à la substance bâtie historique et en se dotant d’un aménagement du territoire exemplaire sur le plan du développement durable.” (Patrimoine suisse)
Malgré le soleil levant qui nous aveugle c’est avec gants et bonnet que nous nous avançons vers le Pass Greina (2355 m). Le sentier traverse champs de pierres en tout genre et chardons étincelants, occasion rêvée pour un cours accélérée de géomorphologie et de formation des roches. Pour la flore il faudra toutefois repasser plus tôt dans la saison!
Il nous aura suffit du temps de la descente sur la Piano della Greina pour imaginer toutes les possibilités de randonnées et de sommets qui s’offrent à nous, par exemple le Piz Gaglianera (3121 m). Nos rêveries sont cependant rapidement interrompues par les cris des marmottes. La Piano della Greina nous offre un panorama tout à fait particulier et inhabituel, panorama qui a échappé de justesse à sa disparition… La plaine était effectivement convoitée pour la construction d’une centrale hydroélectrique dans les années 80. Le projet a été abandonné, notamment de par l’action de la Fondation Greina, et le site est maintenant classé au niveau fédéral. Les collectivités qui renoncent aux revenus de l’utilisation de forces hydrauliques sont par ailleurs indemnisées par ce que l’on appelle le “centime paysager” depuis 1995. C’est donc avec les yeux grands ouverts que nous traversons toute la plaine jusqu’au Punt la Greina (2194 m).
Le pont suspendu permet de rejoindre la Camona da Terri en traversant les chutes d’eau du Rein da Sumvitg. Nous continuons cependant vers l’est en passant par le Pass Diesrut (2428 m). Nous attend alors une longue descente par l’Alp Diesrut jusqu’à Sogn Giusepp (1592 m). Nous dormons à l’Ustria Tgamanada, petite auberge tenue par une locale qui nous fera déguster ses fameux capuns maison.
La première partie de cette étape nous est déjà bien connue. L’ambiance particulière produite par le brouillard qui se forme au-dessus du Lago Retico (2373 m) et qui redescend vers la vallée est la même qu’il y a trois ans.
C’est au bord de ce lac que le sentier se divise, nous empruntons alors un segment de randonnée dite “alpine” (blanc-bleu-blanc). Les 500m de dénivelé qu’il nous reste se font sur une épaule puis en direction du Sasso Lanzone (2826 m). Après avoir pris le temps d’admirer le paysage grandiose qui s’offre à nous, il est temps d’attaquer la partie la plus technique, la descente sur le Pass d’Uffiern (2627 m). Les premiers mètres se font le long de l’arrête avec des passages assurés à l’aide de cordes fixes. Ce n’est pas un tronçon dangereux, tant est que l’on a le pied sûr et que l’on ne se laisse pas distraire par le paysage!
La longue descente sur Pian Geirett (~2000 m) est raide et particulièrement pénible… le choix de faire l’étape dans ce sens nous paraît alors très judicieux. Les jambes sont lourdes, mais rien qu’une baignade dans l’eau glacée ne puisse résoudre. Il ne nous reste plus qu’une dernière montée pour atteindre la Capanna Scaletta ( 2205 m) et sa belle terrasse.
