Year: 2019

Eh voilà, c’est déjà la dernière étape…
Encore une fois on part tôt de la cabane, ce qui nous permet de marcher longtemps sans croiser personne, et de profiter du soleil levant! La montée jusqu’au Pass Cristallina est assez étonnante: le lac qui se trouve au col produit un brouillard qui redescend le long de la pente à l’endroit exact où monte le sentier.

Malheureusement, ce brouillard qui nous aura amusés à la montée nous prive de paysage au col. Pas de vue ni d’un côté ni de l’autre, on ne voit même pas l’autre bout du lac. Par contre, on entend très bien les 1400 moutons (non il n’y a pas un zéro de trop, le berger nous l’a répété bien trois fois!) qui broutent tranquillement sur le pan sud.

Ce trek de dix jours se termine par une longue descente sur un chemin avec très peu de déclivité et sous un soleil de plomb. Comme on ne change pas les bonne vieilles habitudes, une trempette des pieds dans la Rein da Cristallina s’impose. Pour abréger la descente, on prend le bus depuis Sogn Gions jusqu’à Disentis, où on prends déjà le train pour rentrer à la maison.

Alors qu’il a plu toute la nuit, le brouillard du jour précédent ne s’est toujours pas dissipé. C’est donc en veste et avec des gants qu’on attaque la première partie de cette étape: la descente de la cabane par le Val Cadlimo jusqu’au Passo del Lucomagno. C’est un rude début de journée mais heureusement le brouillard et le soleil levant nous offrent un beau spectacle.

Le temps de traverser la route du col et de se réchauffer avec un chocolat chaud, le brouillard et enfin hors de notre vue. La deuxième partie de la journée consiste en une “courte” montée jusqu’au Passo di Gana Negra.

Depuis là, la troisième et dernière partie n’est (presque) que plaisir. Nos pieds étant déjà bien fatigués de la première descente, la cabane nous paraît encore bien loin. Mais le décors que nous offre ce vallon nous fait bien vite oublier nos pieds! Le sentier zig-zag entre des rochers d’une couleur noire assez étonnante qui paraissent être tombés de nul part. C’est évidemment là qu’on s’accorde une pause bien méritée pour se rafraîchir dans l’eau glacée de la Ri di Gana Negra.

Il ne reste plus qu’à traverser l’Alpe Bovarina, pour enfin rejoindre la Capanna Bovarina.

Les 1500m D+  d’Airolo à la cabane Cadlimo se font malheureusement en partie sous la pluie ou dans le brouillard. On commence par prendre de l’altitude à partir de Madrano puis on surplombe le Val Canaria à flanc de coteau en passant par Alpe di Lago et le Lago di Stabbiello jusqu’à rejoindre le sentier qui longe l’autre côté de la vallée. Depuis là, on monte les derniers 150m à travers des rochers pour rejoindre la cabane.

La Cadlimo Hütte se situe à côté de petites gouilles d’eau, parfaites pour se rafraîchir les pieds après une longue journée (lorsqu’il y a du soleil bien entendu…), et offre un magnifique panorama alpin.

Vu que la météo du lendemain s’annonce plutôt menaçante, on décide de se lever aux aurores. Ce réveil matinal nous aura permis de profiter des paysages au lever du soleil, des sentiers pour nous tous seuls et surtout de (presque) éviter la pluie.

En partant de la cabane, on commence par un bon dénivelé pour rejoindre une sorte de petit vallon (Randinascia). Au bout de ce dernier se trouve un champ de blocs de pierre qu’on enjambe, exercice qui nous prend passablement de temps. Les derniers pas avant d’atteindre le col se font sur la neige, et donc plus rapidement.

La descente du côté italien début avec environ 300m de dénivelé négatif dans un pierrier très raid et sans réel sentier. Mais on n’est pas au bout de nos efforts, le Passo San Giacomo a beau paraître proche, il se fait désirer! L’idée était de rejoindre le col du Nufenen en passant par la cabane Corno Gries puis de rejoindre Airolo avec le car postal. Mais comme l’orage menace toujours, on descend directement en vallée sur All’Acqua, descente éprouvante au vu du dénivelé… Malheureusement la pluie nous aura juste rattrapés avant qu’on ait le temps de se réfugier au restaurant pour un bon chocolat chaud.